IDEES RECUES
La paille est utilisée en construction depuis des siècles et elle partage donc avec la construction en Terre un retour d’expérience inégalable. Cependant, les idées reçues ont la vie dure et les trois petits cochons ont fait beaucoup de tort. Il est donc temps de tordre le cou à ces préjugés. Et que l'obscurantisme retourne à l’obscurité!
Résistance au feu
Pour qu’un objet brûle il lui faut de l’oxygène. Une feuille de papier brûle aisément contrairement à un dictionnaire qui se consumera lentement. Il en est de même pour la paille qui, compressée en bottes denses, ne s’enflamme pas mais se consume très lentement, en ne dégageant qu’une faible quantité de fumée, facteur important pour la sécurité des individus.
Des essais de réaction au feu menés en France et à l’étranger attestent que les murs en paille sont conformes aux exigences réglementaires*.
Résistance aux rongeurs
La paille est la tige de la céréale dépourvue de ses grains, ce qui ne présente aucun intérêt alimentaire pour eux. De plus, la paille est bien protégée par des enduits ou des parements adéquats. Il est toutefois impossible d’empêcher totalement les intrusions. Cependant l’avantage avec la la botte de paille, c’est que sa forte densité rend beaucoup plus difficile la construction de galeries que dans un isolant classique.
Résistance à l'humidité
Correctement mise en oeuvre, la paille ne craint pas l’humidité. Pour un bâtiment de qualité, il est nécessaire de respecter les règles de stockage et de mise en oeuvre décrites dans les Règles Professionnelles de construction en paille. L’un de ses avantages justement, est d’être un des matériaux les plus perpirants*, c’est à dire qu’il absorbe et évacue l’humidité, offrant ainsi une qualité d’air incomparable.
Les maisons construites à la fin du XIXe siècle, toujours habitées aujourd’hui, sont la preuve de la durabilité de la construction paille.
* Facteur de résistance à la diffusion de la vapeur d’eau μ = 1,04